Hôtel de voyageurs dit Maison Théophile, puis hôtel des Vallées

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Lurbe-Saint-Christau

Absente du plan cadastral levé en 1846, ce vaste établissement hôtelier est construit à la fin du 19e siècle, époque du plein essor de la station thermale de Saint-Christau. Implanté dans une zone agricole, il se situe sur la route des Thermes aménagée pour rallier la station thermale.

Cet hôtel édifié pour Pierre Théophile et son épouse, issus d'une famille de cultivateurs de la commune, porte initialement le nom de ses bâtisseurs (Maison Théophile) avant d'être rebaptisé hôtel des Vallées. Son plan avec patio et galeries centrales, rappelant à la fois l'atrium des villas romaines et les fincas, témoigne de l'influence de Mme Théophile qui séjourna longtemps en Argentine à l'instar de nombreux émigrés pyrénéens, notamment basques et béarnais, partis chercher un avenir meilleur en raison du contexte économique défavorable. Mais cette composition semble provenir d'extensions successives plutôt que d'un projet architectural originel comme à l'hôtel du Mogol et l'hôtel de la Poste au sein de la station thermale.

A partir de 1897, l'hôtel des Vallées est tenu par Joseph Théophile. Quoique non intégré directement dans le domaine de la station thermale, cet établissement tire profit de l'activité des bains et de sa localisation. Les cartes postales du début du 20e siècle vantent sa proximité de "900 mètres" avec l'établissement de bains et mettent en scène le parvis aménagé de l'hôtel, aujourd'hui disparu. L'établissement bénéficie en outre de l'ouverture de la gare de Saint-Christau-Lurbe, selon son appellation originelle, ouverte en 1917.

Dans les années 1920, l'édifice subit un important incendie. Une véranda est rajoutée sur la façade principale tandis que des lucarnes sont aménagées dans la toiture à la fin du 20e siècle. L'édifice a changé de destination pour devenir un immeuble d'habitation dans les années 2000.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Implanté non loin de la mairie, à un croisement entre la route des Thermes et la route d'Eysus, l'hôtel relève du mode constructif vernaculaire avec ses façades enduites et sa haute toiture à croupe couverte d'ardoises crochetées. Il se développe sur un plan rectangulaire au centre duquel se trouve une cour intérieure et des galeries en bois, ce qui constitue sa particularité et rappelle un bâtiment à la configuration similaire à Eaux-Bonnes (Hôtel des Eaux-Bonnes).

Déployé sur deux niveaux et un étage de combles aménagés, il bénéficie de proportions spacieuses, comme l'illustrent sa façade composée de cinq travées et ses élévations latérales de douze travées. Les fenêtres de l'étage sont couvertes en arc segmentaire. Les trois lucarnes au centre de la toiture adoptent les formes habituelles de l'architecture vernaculaire pyrénéenne. Le nom de l'hôtel figure en lettres peintes en vert au centre de la façade principale donnant sur le route des Thermes.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Lurbe-Saint-Christau , Route des Thermes

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2019 OA 118

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